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Sommes-nous vraiment libres de nos choix ?

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Sommes-nous libres de nos opinions, de nos désirs et de nos choix ? Ou bien sommes-nous dominés par nos émotions ?

Pendant des millions d’années, notre survie biologique a dépendu étroitement de notre capacité à garder notre place dans un clan, et de notre capacité à y conserver le meilleur statut possible. Pour communiquer, nous n'avions pas encore les mots, mais nous avions nos expressions, nos attitudes, nos postures.... et ce langage était celui des émotions.

 

Le monde a changé : les clans primitifs ont presque tous disparu. Et pour la plupart d’entre nous, notre survie ne dépend plus d’un clan ni de notre statut dans ce clan.

Mais notre système émotionnel, que nous partageons avec une partie des grands mammifères, n’a pas été mis à jour. Le trac en est un bel exemple : lorsque nous devons parler en public, notre cœur s’emballe avec presque autant d’intensité que si nous étions physiquement menacés : Pourquoi ? Parce que notre vieux cerveau nous croit devant un clan qui peut nous bannir. Ainsi, notre système émotionnel continue de nous faire vivre sous l’emprise de tout ce qui peut faire office de clan, comme si notre sécurité immédiate en dépendait encore : notre famille, notre foyer, notre promo, notre équipe,...

Et l’intensité de notre mal-être peut être considérable car notre système émotionnel a de nombreux moyens de pression à sa disposition : il contrôle nos sensations, nos impulsions, nos émotions, nos envies, nos croyances, et jusqu’au contenu de nos pensées.

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Nathan Stern

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Sociologue et designer social

Pionnier du web social, il conçoit et développe de nouvelles communautés solidaires depuis plus de 20 ans.

Il est aussi l’auteur de La Fiction Psychanalytique publié en 1999 aux éditions Mardaga et de Toi jusqu’au début du monde publié en 2018 aux éditions École des Loisirs.

Pourquoi travailler demain ?

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Alors que l'intelligence artificielle permet d’automatiser de plus en plus de tâches et que le vieillissement de la population conduit à une augmentation des retraités, sommes-nous en train de basculer vers une civilisation de loisir ? Le terme "loisir", dérivé du latin *licere* (signifiant "être permis"), évoque la liberté de disposer de son temps comme bon nous semble. John Maynard Keynes, il y a près d’un siècle, imaginait que les gains de productivité nous mèneraient à une semaine de 15 heures.

Si l'économie n'exige plus que nous travaillions autant, pourquoi continuons-nous ?

Demain, pourquoi continuer à travailler si notre emploi n’apporte ni sens ni satisfaction, et que les machines peuvent effectuer une grande partie des tâches à notre place ?

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Intervenante

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Laëtitia Vitaud

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Conférencière, autrice

Laëtitia Vitaud est conférencière sur le futur du travail, experte du lab de Welcome to the Jungle, elle est l'auteure de “Du Labeur à l'ouvrage” (Calmann-Levy, 2019)

Le salariat est-il devenu ringard ?

Passé la trentaine, certaines priorités deviennent étranges, comme acheter des gadgets coûteux et féliciter tout et n’importe quoi sur LinkedIn .

Pour échapper à une crise existentielle, beaucoup se tournent vers l'entrepreneuriat, qu'ils considèrent comme l'accomplissement ultime après des années de salariat, pendant que d'autres se contentent de petites satisfactions comme les tickets restaurants et les RTT.

 

Depuis une petite dizaine d’années, le salariat semble passé de mode, remplacé par la glorification de l'entrepreneuriat sur LinkedIn, où les parcours entrepreneuriaux sont présentés tel un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Et bien sûr, comment quitter le salariat a été une révélation ✨.

 

On a tous parfois succombé aux sirènes des vidéos-podcasts qui promettent richesse et liberté en travaillant depuis une « start-up house » au Costa Rica. Un matin, entre deux gorgées de café, on s'est demandé comment monter une "boîte", influencé par ces discours qui transforment le salariat en un esclavage moderne.

Mais finalement on n’a pas tous envie de créer une start-up, préférant peut-être le confort d’un job stable. On peut aussi aimer être salarié, aimer les pauses à la "caméra café" et les team-building gênants.

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Mais alors, qu’est-ce qui fait que certains passent le pas de l’entreprenariat ? « Se contenter de » nous rend-il moins ambitieux ? Et pourquoi se satisfaire serait-il moins valorisant ?

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Intervenant

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Paul Douard

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Journaliste, directeur de création

Paul Douard a été le rédacteur en chef chez Vice France. Il est un analyste nonchalant des moeurs contemporaines et prône la banalité, la désambition.

Comment les cultures
tendent-elles à s’uniformiser ?

Ali Rakib observe depuis son plus jeune âge le comportement des peuples et se nourrit d'odeurs, de sons, de langues.

Anthropologue, c'est son métier : étudier les sociétés humaines, les peuples et les coutumes.

Depuis des milliers d'années, l'humanité se transmet des savoir-faire ancestraux pour faire perdurer son identité, son caractère et sa singularité. Si nous connaissons tous la beauté du patrimoine bâti (la Muraille de Chine 🇨🇳, la Tour Eiffel 🇫🇷, les pyramides d'Egypte 🇪🇬 etc.), le patrimoine écologique (l'Himalaya, les chutes du Niagara, la forêt amazonienne etc.), nous évoquons rarement le patrimoine immatériel de l’humanité : les rites, les danses, les chants, la gastronomie, les dialectes etc.

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"Nos expériences illustrées par le bâti nous permettent de ressentir le caractère d'un pays, d'un peuple" souligne Ali.

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Face à une mondialisation grandissante, les peuples s'uniformisent, le lissage culturel s'impose et les traditions se délitent.

 

Comment expérimenter sans s'approprier ? Comment transmettre certaines valeurs sans s'imposer ? Y a-t-il une universalité morale ?

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Ali Rakib

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Chercheur

Ali Rakib est anthropologue et défenseur de la protection des biens immatériels de l’humanité. Il est l'ancien fondateur de fondateur de Forweavers, une Fondateur de la startup qui relocalise le partage des valeurs.

Comment l’IA façonne
et influence nos sociétés ?

Les algorithmes orchestrent de nombreux aspects de notre quotidien :

quel film regarder ce soir, quelle cocotte-minute acheter, quel trajet emprunter….

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Cela leur donne déjà un pouvoir d’influence considérable, et les algorithmes continuent à s’infiltrer toujours plus dans des décisions critiques pour nos société:

Doit on garder un détenu en prison ou le relâcher sous caution? Ce candidat est-il un "cultural fit” pour l’entreprise? Ou envoyer patrouiller la brigade de police?

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Malgré l’impression d’objectivité que semble leur accorder leur nature mathématique, les algorithmes ne sont pas neutres.

Les bias algorithmiques, qu’ils soient intentionels ou non, sont omniprésents, et parfois inévitables. Leur cause peut-être multifactorielle, mais ce sont les même grands principes qui sont à leur origine.

Nous les exploreront ces concepts, et comment ils se manifestent concrètement au travers de trois famille d’algorithmes influents: les algorithmes utilisés dans le système judiciaire, les systèmes de recommandations des réseaux sociaux, et enfin, pour garder le vent en poupe, les IA génératives.

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Intervenant

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Marc Faddoul

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Chercheur

Marc Faddoul est un expert en technologie transdisciplinaire, spécialiste des systèmes de recommandation et de l'audit algorithmique.
Également directeur et cofondateur d'AI Forensics, une association à but non lucratif de défense des droits numériques qui enquête sur les algorithmes opaques et influents.

Vivons-nous une épidémie d'hypernarcissisme ?

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Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons été autant livrés à nous-même. De l’amour à la santé, en passant par la vie professionnelle ou l’alimentation, tout peut être personnalisé. Avec, en ligne de mire, un seul et même projet : exprimer nos singularités.


Ce fantasme d’une vie sur-mesure est nourri par un puissant capitalisme de l’ego. Il se déploie dans un nouveau consumérisme existentiel, structuré pour nous laisser croire à un accomplissement personnel.
Nous assistons dès lors à l’avènement d’un être d’un nouveau genre – bourreau et victime – bercé par l’illusion que le monde peut et doit se conformer à ses désirs, et non l’inverse.

Cette réduction du réel à la sphère du soi est le dévoiement d’une promesse fondatrice de la modernité : la possibilité de se réaliser en tant qu’individu, de se sentir « unique au monde ». Une promesse désormais hors de contrôle.


Ainsi, une nouvelle culture du narcissisme a envahi notre quotidien. Elle prospère sur les ruines d’un projet de société centré sur l’individu et la chimère d’une existence désolidarisée de tout destin commun.

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Intervenant

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Vincent Cocquebert

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Sociologue et journaliste

Vincent est journaliste au Monde et essayiste, il a publié, chez Arkhê, Millennial Burn Out et La Civilisation du Cocon. Observateur amusé des tics de ses contemporains, il jette un regard lucide et tranchant sur notre époque et ses dérives.

Jusqu'où se faire mal dans
le 
monde du bien-être ?

Corps, performance et discipline

La société du bien-être dans laquelle nous vivons tient un discours sur l’acceptation, la tolérance et le cocooning de soi.

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Dans les faits, est-on jamais allé aussi loin dans la contrainte nutritive, sportive, cognitive pour s’accepter ?

Dans la pathologie du regard ?

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En s’appuyant sur les performances de l’Autrichienne Florentina Holzinger (2023) ou de l’Allemande Emmy Hennings (1916), Margaux Cassan s’intéresse aux performances féminines qui ont été à rebours de l’obsession de la sainteté. Des femmes qui ont utilisé leur corps, leur douleur, leur cri et leur flétrissure.

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Un pied blessé dans un chausson de ballerine.

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Intervenante

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Margaux Cassan

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Philosophe et écrivaine

Diplomée en philosophie des religions, écrivaine et proffeseure à l'école

"Les Mots", Margaux a publié

"Paul Ricoeur : le courage du compromis" chez Ampelos en 2021 et "Vivre nu" paru chez Grasset en 2023.

Comment aimer aujourd'hui ?

Stéréotypes de genre et amour au temps du patriarcat

Les stéréotypes de genre nous influencent, influencent notre façon d’être et d’aimer.
 

Alors comment aimer aujourd’hui ? Comment déconstruire ses schémas ; ses normes héterocentrées ; ses contes de fée, qui nous enferment dans des carcans et qui nous empêchent d’aimer véritablement?

 

Mais c’est quoi l’amour, ce dont on à envie et ce dont on a peur? Car la peur de souffrir reste très présente et très marquante.

À quand une révolution amoureuse pour renverser le patriarcat?

 

En s’appuyant sur des théories de femmes et de féministes Laure Pépin parle des stéréotypes de genre et d’amour au temps du patriarcat.

Intervenante

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Laure Pépin

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Docteure en arts et philosophie

Docteure en philosophie Éco-féministe, Laure propose une approche contemporaine du "Genre et amour au temps du patriarcat" sous la forme d'un théâtre forum et d'un débat.

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